Qu’est ce qu’une zone humide ?

C’est un espace où l’eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel ainsi que la vie animale et végétale associée. Elle apparaît là où la nappe phréatique arrive près de la surface ou affleure ou encore, là où des eaux peu profondes recouvrent les terres. Les zones humides sont des espaces fragiles qu’il convient de préserver. Ils sont d’ailleurs protégés par une réglementation spécifique.

Selon la loi sur l’eau, les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre* de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles** pendant au moins une partie de l’année». (Art. L.211-1).

*Une eau saumâtre est une eau dont la teneur en sel est sensiblement inférieure à celle de l’eau de mer. La concentration totale de sel dissous y est généralement comprise entre 1 et 10 g/l alors qu’elle est (en moyenne) de 35 g/l pour l’eau de mer

**Un organisme est dit hygrophile lorsque l’humidité est nécessaire à son bon développement.

Quel est son rôle ?

Une zone humide, milieu déclaré d’intérêt général depuis 1992, peut présenter les fonctionnalités naturelles suivantes :

Hydraulique

Les zones humides sont des « éponges naturelles » qui contribuent à la régulation des débits des cours d’eau. Elles contrôlent les crues, rechargent les nappes phréatiques et réduisent les écoulements. Elles retiennent l’eau en hiver et la restituent en été.

Epurateur

On peut également parler de « filtres naturels » dont le rôle est l’épuration et la décontamination de l’eau.

Biologique

Les zones humides constituent une zone refuge pour l’alimentation, la nidification et la reproduction pour un grand nombre d’espèces animales et végétales.

Paysager

Elles participent à la diversité paysagère, écologique et floristique évitant une banalisation des milieux.

Socio-économique

Grâce aux différents rôles décrits précédemment, les zones humides sont considérées comme de véritables « machines naturelles » qui consomment et restituent, qui transforment et exportent. Ainsi, elles représentent indéniablement une valeur économique importante au sein de chaque territoire, valeur qui, si elle devait être remplacée, voire perdue, suite à la destruction de zones humides, représenterait des coûts financiers et sociaux très importants pour la population.

Conséquences de sa destruction

  • Inondation,
  • Sécheresse,
  • Pollution de l’eau,
  • Érosion des côtes et des berges,
  • Diminution des ressources,
  • Extinction d’espèces.