Suivi des populations piscicoles sur le bassin versant de la Penzé

Dans le cadre du contrat territorial du bassin versant de la Penzé des pêches électriques ont été effectuées du 16 au 18 octobre 2018, par  le bureau d’étude Hydroconcept.

L’objectif était d’une par de connaître l’état des populations piscicoles sur les ruisseaux de l’Eon et de Carantec et d’autre part l’abondance de juvéniles de Truites sur l’ensemble du bassin versant.

Durant les premières pêches, des acteurs du territoire ont fait le déplacement afin de mieux connaître l’intérêt de ces pêches et de découvrir les espèces présentes dans nos cours d’eau.

Un suivi de population des poissons de rivières mitigés…

Avec 4 espèces patrimoniales à son effectif (Truite fario, Anguille, Lamproie, Chabot) et des individus de classes d’âges différentes, l’Eon  se classe encore comme un cours d’eau de très bonne qualité piscicole.

Au niveau du ruisseau de Carantec seulement deux espèces ont été recensées (Truite fario, Anguille), la situation était la même en 2014. Ce manque de diversité peut découler d’un problème de continuité écologique avec certains ouvrages inadaptés pour le passage de certains poissons ou encore le manque de présence d’aires de reproduction.

Une répartition hétérogène des Truites sur le bassin versant de la Penzé

L’indice d’abondance permet d’évaluer la reproduction des truites et le taux de survie lors du 1er hiver des truitelles. Il consiste à capturer les truites de l’année et celles des deux années précédentes durant une pêche électrique de 5 minutes.

Depuis le début des suivis les stations du bassin versant de la Penzé présentent de très bons recrutements de juvéniles. Les taux de capture et la diversification des classes d’âges prouvent la qualité de ces cours d’eau pour l’accueil des salmonidés.

Sur le bassin du l’Eon la situation est plus ou moins encourageante, comme les années précédentes le ruisseau Le Guern a un bon taux de truitelles et de diversité en terme d’âge. Cela dit le ruisseau du Cosquerou est quant à lui en régression.

Au niveau des ruisseaux côtiers la situation est plus alarmante, avec des ruisseaux comme celui de Kergus ou de Traon Gall qui ne comptabilisent aucun individu. Cette situation est le reflet des dégradations des bassins versants. L’impact cumulé des ouvrages hydrauliques (buses, batardeau…) et des pollutions diffuses en sont la cause.

Enfin des truites ont été comptabilisées sur le ruisseau du Dour Braz, mais aucun juvénile n’a été capturé, la raison semble multifactorielle.